« Plus [il] restait loin de sa patrie, plus grandissait sa nostalgie de l’eau claire, de l’air salé, de l’huile fraîchement pressée dans un petit bol sur la table, à la maison. Et de toute cette famille bruyante et turbulente qui trempait son pain dedans. »
L’île des Bienheureux, Vea Kaiser
Tout commence dans les années 1950 dans la région de l’Epire du Nord, dans un village montagnard, Varitsis, situé à la frontière gréco-albanaise. Varitsis a connu son âge d’or à l’époque où la route du sel le traversait. Il s’endort désormais et se divise suite à la deuxième guerre mondiale et à la guerre civile. Yaya Maria, grand-mère autoritaire, dirige une famille qui, à l’image du village, perd peu à peu de son lustre et se divise sur les questions politiques. Pour préserver l’union des siens, elle imagine marier contre leur volonté deux de ses petits enfants, Eleni et Lefti. Les deux cousins vont contrarier les plans familiaux et traverser les vissicitudes de la deuxième moitié du 20ème siècle en vivant intensément leur époque et l’histoire de leur pays.
Ce livre nous plonge dans la société rurale de la Grèce des années 1950 mais aussi dans tout ce qui a construit la Grèce actuelle. Endiablé, drôle, tendre, engagé, ce roman parle à la fois de nostalgie, de politique, d’amour, de renouveau, de traditions.
Dans la mythologie Grecque, l’île des Bienheureux est un lieu paradisiaque des enfers où les héros aux âmes vertueuses goûtaient d’un repos parfait après leur mort. Les légendes antiques émaillent le récit, éclairent le parcours des personnages et donnent au livre son originalité et son ton unique.
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