Il y a 10 ans s’ouvraient à Athènes les jeux de la 28ème Olympiade moderne. Ce 13 Août 2004, dans l’enceinte du stade Olympique, la cérémonie d’ouverture s’ouvrait par un « Kalos orisate sto spiti sas ! » adressés aux JO et leurs participants, traduit par « Bienvenue chez vous ! ».
En effet, 108 ans après les premiers Jeux Olympiques modernes de 1896 à Athènes et plus de 2000 ans après leur version antique, les Jeux Olympiques retrouvaient la terre hellénique. Le retour des JO dans leur berceau originel a donné lieu à un parcours de la flamme Olympique dans tous les pays où des JO d’été ou d’hiver de l’ère moderne ont été organisés, mais aussi sur tous les continents et sous-continents, après son départ du sanctuaire d’Olympie dans la péninsule du Péloponnèse. Le thème du spectacle d’ouverture fut un hommage à la mythologie, l’histoire et la civilisation Grecques. Des sites antiques rénovés furent utilisés pour les Jeux : le départ du marathon fut donné depuis la ville du même nom, alors que le lancer du poids se déroula dans l’ancien Stade d’Olympie. Le Stade de marbre d’Athènes accueillit les compétitions de tir à l’arc et l’arrivée du marathon.
Athenes fut désignée comme pays hôte en 1997 mais les travaux accumulèrent les retards sur le calendrier. Un an avant les Jeux, seul un site était officiellement prêt. Sous la pression du Comité International Olympique, mais également pour des questions d’orgueil national, le gouvernement Grec et le comité organisateur redoublèrent d’effort pour rattraper le retard. Le coût de l’organisation des Jeux est évalué de 6 à 27 milliards d’euros selon les sources et selon le périmètre considéré.
L’organisation des jeux fut l’occasion pour Athènes de rénover intégralement le centre historique en le rendant en partie piéton. Deux lignes de métro et deux lignes de tramway furent construites, l’ancien aéroport exigu depuis tant d’années fut fermé et un nouveau entièrement reconstruit. D’où le débat sur le coût réel de ces Olympiades : le métro, la rénovation du centre et l’aéroport auraient dû être engagés même sans les JO, mais leur coût auraient été étalé dans le temps. Il demeure néanmoins que bon nombre des sites Olympiques sont aujourd’hui à l’abandon. La crise économique a poussé récemment le gouvernement à mettre en vente certains de ces sites pour les transformer. Ainsi, par exemple, le site du Phalère est en chantier pour devenir la fondation culturelle de l’armateur Niarchos avec un opéra et des musées.
10 ans après ces Olympiades, les Grecs sont aujourd’hui partagés. Pour certains, le Pays s’est considérablement endetté et continue aujourd’hui de payer pour ces JO. Dix ans plus tard et en pleine crise économique, ils pensent que ces Olympiades étaient de l’orgueil non financé. Pour d’autres, c’est le souvenir d’une réussite incroyable qui montra au monde le visage d’une Grèce moderne, rénovée et fière de son histoire . Les conséquences sur le tourisme furent notamment très positives. En effet , les Européens redécouvrirent Athènes comme une destination attractive pour un City break.