Le mont Athos, Agios Oros en Grec, est situé au Nord de la Grèce, non loin de Salonique. C’est une montagne se jetant dans la mer culminant à plus de 2000 mètres d’altitude. Elle abrite une vingtaine de monastères, pour certains établis depuis le 10ème siècle. La communauté monacale forme une république monastique avec un pouvoir théocratique. Bien que partie intégrante de la république Héllenique, elle jouit d’une certaine autonomie et de règles propres. Son caractère hors du monde, hors du temps, et son statut singulier ont depuis longtemps nourri de nombreux mythes et rumeurs quant à ce qu’il se passe sur la montagne sacrée.

Les vingt monastères du Mont Athos renferment une communauté d’environ 2000 moines. Leur nombre exact est un mystère. En effet, pendant la guerre froide, la montagne sacrée connut un certain renouveau, abritant des réfugiés des pays du bloc communiste. De même, il se dit que suite à la chute du mur de Berlin, un certain nombre d’apparatchiks Serbes et Bulgares trouvèrent refuge dans les communautées monastiques.

Le territoire du mont Athos est isolé de la Grèce par une clôture de 9 km. Le seul accès possible se fait donc par la mer. « Les visages lisses », c’est à dire les femmes sont interdites, ainsi que tous les animaux de genre féminin (sauf les poules pour les oeufs). Il y eut néanmoins des exceptions, comme lors de la 2nde guerre mondiale pendant laquelle les moines cachèrent des résistantes, ou le cas d’une actrice qui s’y introduisit et s’y dissimula, déguisée en homme.

Les monastères, construits entre ciel, mer et montagne, s’étendent sur des surfaces très importantes et sont généralement les témoignages les plus aboutis de l’architecture religieuse byzantine fortifiée. Ils renferment de nombreux trésors tels que livres, manuscrits et art religieux en métaux précieux. Aucun inventaire précis n’existe. Ainsi il n’est pas rare que les moines annoncent sporadiquement au monde qu’ils détiennent tel ou tel relique ou manuscrit dont tout un chacun pensait qu’il avait disparu.

Jacques Lacarrière, dans « l’Eté Grec », relate ses séjours au mont Athos, parmi les moines de plusieurs monastères. Ses récits vous ferons toucher de près l’ambiance de la sainte montagne et ses mystères !