« À mesure que le brouillard se dissipait, le mont Olympe émergeait au loin, de l’autre côté du golfe Thermaïque ; les bleus apaisants de la mer et du ciel se débarrassaient de leur voile pâle. »

Le fil des souvenirs, Victoria Hislop

Thessalonique, 1917. La grande ville du Nord de la Grèce est ravagée par un gigantesque incendie. La « Jérusalem des Balkans » est alors un centre névralgique du commerce de l’Est de la Méditerranée et clairement engagée dans la première guerre mondiale. La famille de Dimitris est obligée de déménager dans les quartiers populaires, où viennent s’installer quelques années après des réfugiés turcs. Parmi eux, Katherina, réfugiée de Smyrne suite à la catastrophe d’Asie mineure de 1922 conduisant à des échanges de population majeurs entre la Grèce et la Turquie. Dimitris et Katherina, l’héritier d’un empire textile et la couturière prodige, réunis par le destin, vont traverser le siècle, et comme leur ville connaître une histoire agitée, riche et passionnante.

Au travers de ce roman, Victoria Hislop nous fait revivre l’histoire de la Grèce moderne de 1917 aux années 60 : première guerre mondiale, crise Micrasiate, échange de population, deuxième guerre mondiale, guerre civile… On y suit trois familles de confession musulmane, juive et chrétienne qui vivaient autrefois en parfaite symbiose dans la grande ville de Macédoine et vont connaître tout au long de l’ouvrage des destins tourmentés.

Ce livre est l’occasion de découvrir une ville trop souvent éclipsée par Athènes, Thessalonique, mais aussi de connaître ce qui fait l’histoire moderne du pays et ce qui influence encore aujourd’hui la société, la culture, la politique et les modes de vie de la Grèce. Comme dans son livre précédent, « L’île des oubliés », l’auteur s’est installée de nombreux mois sur place pour s’imprégner de la ville et de son histoire. Cette fois encore, on s’attache aux personnages, qu’on quitte à regret une fois la dernière page tournée.

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